L\'autre règle de DIPLO par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE

L\'autre règle de DIPLO par Yves Philippe de FRANCQUEVILLE

3. Pour comprendre la résolution des combats

 

 

3. Pour comprendre la résolution des combats :

 

 

Les déplacements des différents joueurs se font de manière simultanée même si les ordres sont lus à tour de rôle.

Il faut distinguer le fait que certaines unités avancent, se combattent et soutiennent, alors que d’autres ne bougent pas et subissent juste des attaques…

Il faut bien noter que sont tout d’abord pris en compte les combats où des unités sont en mouvement avant de résoudre éventuellement les combats qui concernent enfin des unités statiques.

Le nombre total des unités en défense, confronté à celui des unités en attaque, définit le vainqueur d’un combat.

Il faut donc étudier pour chaque scène quelles sont les unités en soutien d’attaque, et celles en soutien de défense… et voir alors pour chaque ordre si des soutiens peuvent être brisés par une attaque extérieure.

 

 

Attention !

Hop, c'est un jeu…

Évitons de ressentir des injustices quelconques dans la résolution des ordres ou une règle abusive — voire ridicule — à travers ces précisions sur les soutiens. C’est juste fort bien orchestré pour le bon déroulement d’une partie…

Ce jeu est finalement très simple à jouer comme pour une partie d'échec. Après, il devient passionnant si l’on en maîtrise toutes les subtilités…

Étudiez attentivement et comparez les ordres qui suivent avec leurs variantes pour bien saisir les finesses afin de ne pas vous retrouver sans solution, dans des situations abracadabrantesques !

 

Des exemples originaux pour vous aider :

 

1) L’armée de Moscou soutient Varsovie et l’armée de Varsovie ne fait rien. Et pendant ce temps, ô surprise, les deux armées de Prusse attaquent Varsovie.

Écriture des ordres :

A. Mos S Var.

A. Var XXX.

2A. Pru  Var.

Résolution évidente des combats : L’armée de Varsovie garde sa position car elle a deux unités en défense (en comptant celle de Moscou postée en soutien) contre deux unités en attaque venant de Prusse. Les armées de Prusse retournent sur leur région. Moscou garde aussi sa position.

 

 

À ne pas confondre avec ces ordres totalement différents :

2) L’armée de Moscou se déplace à Varsovie et l’armée de Varsovie ne fait rien. Et, évidemment, les deux armées de Prusse attaquent Varsovie.

Écriture des ordres :

A. Mos  Var.

A. Var XXX.

2A. Pru  Var.

Résolution des combats : L’on considère ces ordres en distinguant deux étapes.

a) Suivi des unités en mouvement : les deux armées de Prusse combattent l’armée de Moscou qui se dirige aussi vers Varsovie. L’armée de Moscou doit retourner sur ses pas face aux deux unités venant de Prusse, puisqu’elle se trouve en infériorité numérique.

b) Avec les unités statiques : les deux armées de Prusse combattent l’armée de Varsovie qui est seule à se défendre (car on ne peut pas compter sur l’armée de Moscou en déplacement vers une région déjà occupée par une unité de la même puissance et qui vient de combattre en infériorité numérique avec la Prusse). Aussi l’armée de Varsovie perd sa position et doit fuir car elle n’a qu’une seule unité en défense contre les deux unités venant de Prusse. Les armées de Prusse entrent à Varsovie.

L’on considère donc que les armées de Prusse ont effectué deux combats à ce tour : le premier vis-à-vis de l’armée de Moscou se dirigeant vers Varsovie et le deuxième dans l’attaque de l’armée de Varsovie, statique.

 

 

Exemple plus pointu qui va probablement éclairer davantage cette règle délicate à jouer :

3) Deux armées de Moscou se déplacent à Varsovie et l’armée de Varsovie ne fait rien. Et, comme toujours, les deux armées de Prusse attaquent Varsovie…

Écriture des ordres :

2A. Mos  Var.

A. Var XXX.

2A. Pru  Var.

Résolution des combats :

a) Suivi des unités en mouvement : nous constatons un "stand of" entre les deux armées de Prusse et les deux armées de Moscou qui se combattent pour entrer dans Varsovie. Les armées de Prusse retournent sur leur région, celles de Moscou aussi.

b) Avec les unités statiques : l’armée de Varsovie garde sa position ! En effet, les deux unités en attaque venant de Prusse, confrontées à un "stand of" face aux deux unités venant de Moscou se dirigeant aussi vers Varsovie doivent fuir n’ayant pas le droit à la poursuite du combat avec des unités statiques.

 

 

C’est encore différent avec ces ordres :

4) Deux armées de Moscou se déplacent à Varsovie soutenues par l’armée d’Ukraine ; l’armée de Varsovie ne fait rien. Et comme de bien entendu, pendant ce temps là, les deux armées de Prusse attaquent Varsovie…

Écriture des ordres :

2A. Mos  Var.

A. Ukr S Mos  Var.

A. Var XXX.

2A. Pru  Var.

Résolution des combats :

a) Suivi des unités en mouvement : les deux unités en attaque venant de Prusse sont en infériorité numérique face aux deux unités arrivant de Moscou, se dirigeant aussi vers Varsovie grâce à l’unité d’Ukraine jouée en soutien. Donc les unités de Moscou gagnent le combat contre les unités venant de Prusse… Et les armées de Prusse retournent sur leur région. Les unités de Moscou peuvent poursuivre les combats.

b) Avec les unités statiques : Victoire des unités venant de Moscou soutenue par celle d’Ukraine sur l’armée statique de Varsovie… mais là, comme les deux armées de Moscou sont issues du même pays que celle de Varsovie, elles se joignent à celle déjà présente qui a le droit de garder sa position ! L’armée d’Ukraine reste évidemment sur sa région.

(Notez bien que si les deux armées de Moscou n’étaient pas du même pays que l’unité de Varsovie, cette dernière aurait perdu un combat et se trouverait condamnée à la fuite).

 

 

Encore un autre exemple pour bien comprendre la différence entre attaque, déplacement et soutien :

5) Deux armées de Moscou se déplacent à Varsovie et l’armée de Varsovie ne fait rien. Tiens, étrange, les deux armées de Prusse attaquent Varsovie… Mais cette fois — en sus — les deux armées de Galicie décident aussi de partir à la conquête de Varsovie, soutenues par l’armée d’Ukraine !

Écriture des ordres :

2A. Mos — Var.

A. Var XXX.

2A. Pru — Var.

2A. Gal — Var.

A. Ukr S Gal — Var.

Résolution des combats :

a) Suivi des unités en mouvement : la Galicie envoie deux unités vers Varsovie auxquelles s’ajoute celle d’Ukraine qui ne subit pas de combat pouvant briser son soutien… La Galicie se trouve donc en supériorité numérique dans toutes les situations, pour les deux combats en mouvement. Aussi les armées venant de Prusse et celles venant de Moscou, inférieures en nombre face aux rencontres successives avec celles de la Galicie, doivent retourner dans leurs régions de départ. Les unités de Galicie poursuivent le combat.

b) Avec les unités statiques : Les deux armées de Galicie plus l’unité de soutien de l’Ukraine, contre l’armée statique de Varsovie gagnent le combat et les deux armées de Galicie entrent alors dans Varsovie. L’armée de Varsovie doit fuir… alors que l’armée d’Ukraine reste sur sa position.

 

 

Une légère variante de l’exemple 5 qui change totalement la résolution des combats :

6) Ajoutons aux ordres du 5 : l’armée d’Ukraine est attaquée par une armée venant de Sébastopol.

Écriture des ordres :

2A. Mos  Var.

A. Var XXX.

2A. Pru  Var.

2A. Gal  Var.

A. Ukr S Gal  Var.

A. Seb  Ukr.

Résolution des combats :

a) Suivi des unités en mouvement : la Galicie envoie deux unités vers Varsovie auxquelles s’ajouterait celle d’Ukraine… Mais cette dernière subissant un combat voit son soutien brisé… La Galicie se trouve donc en égalité numérique dans toutes les situations, pour les deux combats en mouvement. Aussi les armées venant de Prusse et celles venant de Moscou, avec celles de la Galicie se trouvent toutes en situation de "stand of", et doivent retourner dans leurs régions de départ. Aucune des trois puissances n’est en mesure de poursuivre un combat.

b) Avec les unités statiques : l’armée de Varsovie garde donc sa position ! En effet, devant ce "stand of" général, il n’y a pas d’autre combat. L’armée de Sébastopol retourne dans sa région ayant réalisé un "stand of" avec l’Ukraine, lui brisant son soutien avec la Galicie. L’armée d’Ukraine reste sur sa position.

 

 

Beaucoup d’autres exemples seraient utiles pour expliquer la délicate résolution des combats surtout lorsqu’il y a des ordres de soutien d’attaque ou de défense… mêlant différents pays. Nous tâcherons d’en ajouter régulièrement !

 

Il faut procéder méthodiquement en gardant bien le principe de l’ordre unique pour une unité : avancer, convoyer ou soutenir.

 

Cela se fait assez vite avec l’habitude… Allez, encore un bel exemple à multiples ordres :

7) l’armée de Berlin attaque la Silésie soutenue dans son attaque par les deux armées de Munich et, dans le même temps l’armée de Varsovie soutient en défense la Silésie…

La Silésie décide de soutenir en réciprocité Varsovie. Ce n’est pas tout ! Ajoutons que la flotte de la Mer Baltique attaque Berlin… et puisque c’est la fête, l’armée de Bourgogne attaque Munich… et enfin, les deux armées d’Ukraine attaquent Varsovie !

Écriture des ordres :

A. Ber — Sil.

2A. Mun S A. Ber — Sil.

A. Var S Sil.

A. Sil S Var.

F. Mer Bal — Ber.

A. Bou — Mun.

2A. Ukr — Var.

Résolution des combats : à première vue — pour un joueur expérimenté — l’armée de Berlin peut entrer en Silésie !

On détaille…

a) Suivi des unités en mouvement : l’armée de Bourgogne, en allant à Munich, casse UN seul des deux soutiens de Munich vis-à-vis de l’armée de Berlin. Berlin a donc encore deux unités d’attaque pour aller en Silésie. L’attaque de Berlin brise en même temps le soutien de la Silésie pour Varsovie. Les deux armées d’Ukraine brisent aussi le soutien de Varsovie pour la Silésie. Enfin, la flotte de la Mer Baltique se dirige vers Berlin qui vient d’être quitté.

b) Avec les unités statiques : l’armée de Varsovie sans soutien doit donc fuir (par exemple en Prusse) devant les deux armées de l’Ukraine qui prennent possession de la région de Varsovie. L’armée de Bourgogne bien qu’elle casse un soutien n’a pas de supériorité numérique face à Munich et doit revenir sur sa position. L’armée de Berlin, n’étant soutenue que par UNE armée de Munich entre tout de même en Silésie qui voit son soutien brisé par l’attaque de Varsovie, et l’armée de Silésie doit fuir aussi (par exemple en Bohème). La flotte de la mer Baltique prend possession de la région de Berlin.

 

 

Allons, il faut oser : Comme pour l’exemple 7 avec une petite variante :

8) mêmes ordres que pour l’exemple 7 mais cette fois ce sont deux armées de Bourgogne qui attaquent Munich… ce qui donne :

Écriture des ordres :

A. Ber — Sil.

2A. Mun S A. Ber — Sil.

A. Var S Sil.

A. Sil S Var.

F. Mer Bal — Ber.

2A. Bou — Mun.

2A. Ukr — Var.

Résolution des combats : à deuxième vue — pour un joueur assez expérimenté — l’armée de Berlin est dans la mer… !

On détaille…

a) Suivi des unités en mouvement : les deux armées de Bourgogne, en allant à Munich, sont en "stand of" et cassent les DEUX soutiens de Munich vis-à-vis de l’armée de Berlin. Berlin a donc sa seule unité d’attaque pour aller en Silésie. L’attaque de Berlin crée un "stand of" avec la Silésie et brise en même temps le soutien de la Silésie pour Varsovie. Les deux armées d’Ukraine brisent aussi le soutien de Varsovie pour la Silésie. Enfin, la flotte de la Mer Baltique se dirige vers Berlin qui vient d’être quitté.

b) Avec les unités statiques : l’armée de Varsovie, sans soutien, doit donc fuir devant les deux armées de l’Ukraine qui prennent possession de la région de Varsovie. (Le joueur choisit la Galicie pour éviter un "stand of" de fuite avec l'armée de Berlin : Cf. article 5 : "fuir": lien quelques lignes plus loin). Les deux armées de Bourgogne bien qu’elles cassent les deux soutiens n’ont pas de supériorité numérique face à Munich et doit revenir sur leur position. L’armée de Berlin, n’étant plus soutenue par les armées de Munich ne peut pas entrer en Silésie qui voit son soutien brisé par l’attaque de Varsovie mais garde un équilibre numérique, et l’armée de Silésie reste sur sa position. La flotte de la Mer Baltique prend possession de la région de Berlin… Donc l’armée de Berlin se retrouve en fuite à l’issue de son "stand of". Elle peut fuir uniquement en Prusse et le peut en accord avec l'armée de Varsovie qui pouvait aussi fuir en Prusse mais préfère éviter un "Stand of" (voir article « fuir » expliquant cette situation).

 

 

 

 

 

 


 




28/04/2011
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